27 juillet 2015
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Après analyse, le contreplaqué, pris en sandwich entre deux flasques stratifiés, (voir schéma ci-contre) est bien pourri, et la petite latte de bois clouée dessus cache la misère, mais ne protége pas des entrées d’eau.
Après avoir décloué-décollé cette latte, cela se révéle vrai sur toute la fausse quille, devant et derrière le puit de dérive !! Aie ! Aie !
Que faire ? D’abord bien dessaler, rincer à l’eau douce, longuement .. (pour vérifier : lécher, et tant que c’est salé …!) |
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Ensuite laisser sécher, puis poncer jusqu’au bois sain.
En profiter également pour bien arrondir le profil,car le stratifié n’aime pas les angles vifs.
À ce niveau là, j’ai imprégné le bois avec de la résine, diluée avec acétone, pour le « reconstituer ».
Puis stratification : 3 couches de mat’ de verre 300g/m2 et polyester. (époxy trop cher, et carbone, n’en parlons pas !)
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Je ne vais pas vous raconter comment faire, beaucoup de sites sur le Oueb vous le décrivent.
Simplement, attention à la température et humidité, et le dosage du catalyseur en conséquence.
Bien accompagner la prise en chassant les bulles qui affaiblissent la structure.
Idéalement commencer la couche suivante dès que la précédente est « amoureuse » (au toucher cela adhère, mais on n’en a pas sur le doigt !) |
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Pour ceux qui sont sensibles à la fibre de verre, gants et vêtement de travail serré aux manches et au cou (scotch papier de carrossier) Ci contre, début du chantier, hiloire renforcée après destruction par l’étambrai et fausse quille avec 1° couche.
La bâche protège des intempéries !
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Ci-contre, suite, on remarque, à l’avant, le «moule» fait à partir de la fameuse latte de bois, destiné à calibrer la largeur à l’emplacement du pied de mat.
Pour éviter l’adhérence du polyester, vous pouvez utiliser de la cire (encaustique de maison), de la bougie, paraffine, .. L’état de surface ne sera pas celui des caissons mais cela dépanne .
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Arrière du puits, première strat' | |
Finition à l’aide d’une couche de gelcoat "topcoat".
Le gelcoat est une résine spéciale, souple, destinée à la surface , mais qui polymérise à l’abri de l’air (c’est pas grave, en général on la place en premier dans le moule).
La résine polyester est très cassante, c’est à l’aide de la fibre qu’on obtient les caractéristiques.
Les gelcoats sont spécialisés, et on en trouve qui incluent de la paraffine, lors de la polymérisation, celle ci remonte en surface, isole le gelcoat de l’air, le tour est joué, ce sont les topcoat ! |
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Je n’en ai pas trouvé de pré-teinté, donc il faut ajouter le pigment, jusqu’à tomber sur la teinte ..
Ci-dessus et ci-contre la fausse quille après passage du gelcoat de finition, sur toute la partie re-stratifiée.
La limite est faite à l’aide de scotch papier de carrossier, il faut l’enlever immédiatement, sans attendre la polymérisation. (sinon : écailles !)
Je suis sûr que le bateau a gagné en rigidité !
On remarque l’étambrai d’origine en tubes carrés, rilsanisé, après repose.
Et le winch, conservé pour l'authenticité....
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